La sociologie, « science des phénomènes sociaux » (Académie française) et plus exactement science des phénomènes sociaux humains et de l’individu dans la société, est devenue une discipline incontournable des « sciences sociales ». Dans un institut d’études politiques, il est donc logique d’étudier les bases de la sociologie au 1er semestre de la 1ère année, en même temps que le droit, l’économie, l’histoire et la science politique qui sont les quatre piliers de votre scolarité. En 18 heures, ce cours se donne l’ambition de faire comprendre ce qui caractérise la sociologie en tant que science et rassemble tous les sociologues au-delà des courants nombreux qui continuent d’y exister. Souvent considérée comme une discipline de « champs » (les « sociologies de » : de l’éducation, des inégalités, de la pauvreté, du sport, de la santé, etc.), il convient de commencer par comprendre la sociologie dans ce qui fait son unité pour aborder plus tard dans votre scolarité les méthodes des sciences sociales (en 2e année) et des champs plus spécifiques (en cours de transverses en 2e année, dans vos établissements de mobilité internationale en 3e année ou au sein de vos futurs masters).


Cette conférence de méthode, intitulée Courants et débats sociologiques en Europe, a pour objectif de vous enseigner quelques savoirs fondamentaux en sociologie : les conditions d’émergence de la discipline, les grands courants théoriques, les méthodes et quelques objets classiques de la sociologie. La conférence de méthode n’est pas adossée à un cours magistral et est spécifique aux étudiants de la filière FIFA. Dans la maquette de présentation des études, ce cours est intégré au bloc « Enjeux contemporains ».


L’objectif de cet enseignement pluridisciplinaire est de présenter les ressources offertes par les sciences politiques et économiques pour comprendre et analyser les enjeux du réchauffement climatique, un « problème politique véritablement diabolique » selon le climatologue Will Steffen [2011] et le « défi ultime pour l'économie » selon le prix Nobel d’économie William Nordhaus [2019].

Si le réchauffement climatique, et au-delà la crise écologique de manière plus générale, nous conduisent à remettre en cause, ou du moins à repenser, nos cadres théoriques, dans quelle mesure les sciences politiques et économiques sont-elles partie prenante de cette évolution ? Il faudra étudier les « solutions » et outils proposés tant par les politistes que par les économistes afin de se demander quels effets sociaux ils produisent et si les réponses sont à la hauteur des enjeux. Plus fondamentalement, dans quelle mesure les paradigmes ayant prévalu à la construction des sciences économiques et politiques constituent-ils chacun à leur façon un élément du problème tout autant que son éventuelle solution ?